I- Les échinides réguliers du Kimméridgien
inférieur des Charentes (page 1).
Retrouvez ci-dessous la liste des échinides détaillés sur cette page :
-Acrocidaris nobilis
-Acropeltis aequituberculata
-Acrosalenia (Milnia) angularis
-Balanocidaris marginata
-Cidaropsis pulchella
-Codiopsis rupellensis
-Diplocidaris miranda
-Guittonicidaris bigoti
-Gymnocidaris agassizii
-Hemicidaris mitra
-Hemicodiopsis lusitanicus
-Hessotiara conforme
-Hessotiara florescens
-Nenoticidaris poucheti
Acrocidaris nobilis.
Acrocidaris
nobilis
espèce-type:
Acrocidaris nobilis, Desor.
Synonymes:
Acrocidaris agassiz, Agassiz, 1840 p.52
Acrocidaris muneures, Agassiz, 1840
Acrocidaris splendida, Cotteau 1881
Acrocidaris
striata, Agassiz, 1840
Ci-dessous : spécimens provenant de la
sous-zone à Achilles (biozone à
Cymodoce).
Critères de détermination :
Test :
- oursin de taille moyenne (jusqu’à 40 mm)
- test aplati sur le dessus et le dessous
- large ouverture buccale à pourtour incisé
- disque apical de petite taille sans suranale
- plaques génitales pentagonales
- présence de tubercules sur les plaques apicales sauf la madréporique
- deux rangées de tubercules interambulacraires
Radioles :
- un premier type présent sur la moitié inférieure de l'oursin et se présentant sous forme de baguette dont l'extrémité est de forme prismatique et le reste de forme cylindrique lisse et colorée de deux teintes claire et foncée alternativement.
- un second type qui est présent sur la moitié supérieure de l'oursin se présentant sous forme de pavés.
Acropeltis aequituberculata.
Acropeltis
aequituberculata
espèce-type:
Acrocidaris nobilis, Desor.
Synonymes:
Acropeltis aequituberculata, Agassiz, 1846
Acropeltis lusitanica, A. Lambert, 1913
Ci-dessous : spécimens provenant de la
sous-zone à Achilles (biozone à
Cymodoce).
Peu courant dans les affleurements côtiers de Charente-Maritime, Acropeltis aequituberculata avait le même mode de vie qu'Acrocidaris nobilis.
Critères de détermination:
- test de petite taille (18 mm maximum)
- espèce aplatie au dessous, légèrement bombée sur le dessus
- petit disque apical de type dicyclique
- plaques apicales possédant des tubercules non percés et non crénelés
- tubercules ambulacraires nombreux mais plus petits que les interambulacraires
Acrosalenia (Milnia) angularis.
Acrosalenia (Milnia)
angularis
Espèce-type :
Milnia decorata, haime, 1849.
Synonymes :
Acrosalenia angularis , Agassiz et Desor, 1847
Milnia guittoni, Vadet, Nicolleau et Pineau, 1996
Milnia Rotule, Agassiz, 1846
Ci-dessous : spécimens provenant de la
sous-zone à Achilles (biozone à
Cymodoce).
Ci-dessous : spécimens provenant de la
sous-zone à Chatelaillonensis (biozone à
Cymodoce).
Ci-dessous : spécimen provenant de la sous-zone à Lallierianum.
Critères de détermination
:
- espèce ne mesurant jamais plus de 20 mm de diamètre
- espèce surbaissée
- test de forme pentagonal, aplati sur les deux faces
- apex de petite taille
- tubercules interambulacraires petits sur la partie supérieure
- tubercules interambulacraires à l'ambitus et vers la face inférieure plus gros
- tubercules ambulacraires diminuant de taille du bas vers le haut
- tubercules crénelés et percés
- large ouverture buccale avec échancrures
Balanocidaris marginata.
Balanocidaris marginata
Espèce-type
:
Balanocidaris, Lambert, 1910.
Synonymes:
Balanocidaris glandifera, Munster and Goldfuss, 1829 ; Balanocidaris propinqua, Munster en goldfuiss, 1829
Ci-dessous : spécimens provenant de la
sous-zone à Achilles (biozone à
Cymodoce).
Critères de détermination
:
Test :
- test relativement épais
- test de taille moyenne (50 mm maximum)
- tubercules interambulacraires non crénelés
- tubercules ambulacraires égaux
- apex de type dicyclique
Radioles :
- radioles très nombreux dans les sédiments de la Pointe du Chay
- radiole court en forme de fuseau
- bouton non crénelé
- pas de colerette
- nombreux striullures tout le long du radiole
- nombreuses boursouflures sur le radiole
Cidaropsis pulchella.
Cidaropsis
pulchella
espèce-type:
Hemicidaris mineures, Agassiz, Agassiz et Desor, 1840
Synonymes:
Cidaropsis, Coteau, 1863
Cidaropsis depressa, Kier, 1972
Ci-dessous : spécimens provenant de la
sous-zone à Achilles (biozone à
Cymodoce).
Critères de détermination:
Test :
- test hémisphérique, aplati sur le dessous, bombé sur le dessus
- test de petite taille (35 mm maximum)
- disque apical de petite taille sans suranale
- aire ambulacraire dépourvue de tubercule dans sa partie haute
- aires intermbulacraires pourvues de gros tubercules très espacés (3 par interambulacre)
- ornementation très fine du test
Radioles :
- radiole court et massif
- radiole en forme de poire
- radiole plus grand que l'oursin
- surface du radiole strié
- radiole possédant un bouton très court
- radiole possédant un bouton crénelé
Codiopsis rupellensis.
Codiopsis
rupellensis
espèce-type:
Codiopsis, Agassiz et Desor, 1840.
Synonymes:
Codiopsis doma, Desmartest, 1825
Codiopsis alpine, Gras, 1852
Codiopsis stephensoni, Cooke, 1953
Codiopsis arnaudi, Cotteau, 1866
Codiopsis elizae, Thomas et Gautier, 1889
Codiopsis iorini, Cotteau, 1851
Codiopsis nicaisei, Peron et Gauthier, 1876
Codiopsis tessieri, Roman et Denbant, 1962
Ci-dessous : spécimens provenant de la
sous-zone à Achilles (biozone à
Cymodoce).
Critères de
détermination:
- test subglobuleux aplati sur le dessous légèrement bombé sur le dessus
- test dépassant rarement les 15 mm de diamètre
- large ouverture buccale
- les tubercules sont confinés sur la face inférieure (en région ambulacraire comme en région interambulacraire)
- depuis l'ambitus jusqu'en région apical, le test est recouvert d'une forte granulation (faux tubercules) rappelant l'ornementation du genre Glypticus.
Diplocidaris miranda.
Diplocidaris
miranda
Espèce-type:
Cidaris gigantea, Agassiz, 1840.
Synonymes:
Diplocidaris gigantea, Agassiz 1840
Diplocidaris besairiei, Lambert, 1936
Diplocidaris jacquemonti, Lambert 1910
Diplocidaris desori, Wright, 1858
Diplocidaris dumortieri, Cotteau, 1863
Diplocidaris lambert, Gevreyi Savin, 1902
Ci-dessous : spécimens provenant de la
sous-zone à Achilles (biozone à
Cymodoce).
Critères de détermination:
Test :
- test muni de gros tubercules grossiers, crénelés et perforés
- oursin de grande taille (95 mm de diamètre maximum)
- petit disque apical dicyclique
- plaques interambulacraires peu nombreuses et de grande taille
Radioles:
- radioles long et massifs
- radiole possédant une ornementation grossière
- la surface du radiole est ornée de boursouflures ou pointes émoussées
- radiole possédant un bouton crénelé
- radiole dépourvu de colerette
- radiole scrobiculaire en forme de petite lamelle
Guittonicidaris bigotti.
Guittonicidaris
bigoti
espèce-type:
Rhabdocidaris bigoti, Mercier, 1930.
Synonymes:
Guittonicidaris, Vadet, 1991
Cet oursin n'a jamais été découvert entier dans aucun des gisements où affleurent les niveaux coralliens du Kimmeridgien Inférieur en Charente Maritime. Seuls des fragments de tests permettent de supposer que cette espèce faisait partie de la faune corallienne de ce territoire géographique. Des exemplaires entiers sont en revanche découvert régulièrement dans le Callovien de la Sarthe et de l'Orne.
Critères de détermination:
- test relativement mince
- apex de grande taille proportionnellement à la taille du test
- oursin de taille moyenne ( 60 mm de diamètre maximum)
- test avec peu d'ornementation
- petits tubercules ronds percés
- les tubercules sont quasiment tous de même taille et très espacés
- sillon droit
Gymnocidaris agassizii.
Gymnocidaris agassizi
Espèce-type :
Gymnocidaris diademata ; désignation subséquente de Lambert 1900, p.483.
Synonymes:
Gymnocidaris, Agassiz 1838
Gymnocidaris agassizii, Roemer, 1839
Ci-dessous : spécimens provenant de la
sous-zone à Achilles (biozone à
Cymodoce).
Discussion : il reste difficile de dire avec certitude que les deux individus représentés ci-dessus sont de la même espèce. Le premier specimen exposé est un individu caractéristique avec ses tubercules principaux qui remontent jusqu'à l'apex. Le second, dont les tubercules principaux s'arrêtent à l'ambitus semble bien différent. Cependant, le dessin des plaques de l'apex semble identique sur les deux individus.
Ci-dessous : spécimens provenant de la
sous-zone à Chatelaillonensis (biozone à
Cymodoce).
Critères de détermination :
Test :
- espèce de grande taille (jusqu'à 50 mm de diamètre et 25 mm de haut).
- forme ellipsoïdale ou sphéroïdale aplati sur une face
- face inférieure avec large orifice buccal
- apex de petite taille
- tubercules crénelés sauf les plus adapicaux, de taille réduite
- cercles scrobiculaires ambitaux complets
- face supérieure dépourvue de longs radioles
- ambulacre étroit à l'ambitus
Radioles :
- radiole long et fin (jusqu'à 70 mm)
- radiole portant deux carènes latérales
- radiole lisse
- bouton court et crénelé
- pas de collerette
- l'extrémité du radiole est souvent fourchue
Hemicidaris mitra.
Hemicidaris
mitra
Espèce-type :
Hemicidaris crenularis, par désignation originelle.
Synonymes :
Hemicidaris mitra Agassiz 1840
Hemicidaris intermedius non Flemming, Cotteau, 1883
Hemicidaris gresslyi non Cotteau, Radwanska, 1999
Hemicidaris mitra, Radwanska, 1999
Ci-dessous : spécimens provenant de la
sous-zone à Achilles (biozone à Cymodoce).
Ci-dessous : spécimens provenant de la
sous-zone à Chatelaillonensis (biozone à
Cymodoce).
Critères de détermination :
Test :
- espèce mesurant jusqu'à 30 mm de diamètre avec sommet aplati
- face inférieure avec large orifice buccal muni de 10 incisions
- espèce haute, jusqu’à 25 ou 30 mm de haut
- cercles scrobiculaires ambitaux incomplets
- apex de petite taille
- tubercules crénelés sauf les plus adapicaux
- échinide aplati aux deux pôles
- espèce haute, 50 mm
Radioles
:
- radiole long pouvant atteindre 100 mm
- collerette nette mais très peu large
- bouton crénelé
- gros bouton court
- radiole très effilé se terminant en pointe moussée
- radiole lisse
Hemicodiopsis lusitanicus.
Hemicodiopsis
lusitanicus
espèce-type:
Codiopsis, Pomel, 1883.
Synonymes:
Codiopsis lorini, Cotteau, 1851
Codiopsis jaccardi, Cotteau, 1866
Codiopsis disculus, Peron et Gauthier, 1881
Codiopsis castroi, Maury, 1930
Codiopsis stephensoni, Cooke, 1953
Ci-dessous : spécimens provenant de la
sous-zone à Achilles (biozone à Cymodoce).
Critères de détermination:
- espèce mesurant jusqu'à 20 mm de diamètre
- test subglobuleux aplati sur la face inférieure, légèrement bombé sur la face supérieure
- apex petit de type dicyclique sans suranale
- granulation prononcée et non ordonnée
- tubercules seulement sur la face inférieure
- tubercules crénelés sauf les plus adapicaux
- ressemble beaucoup à Glypticus Hieroglyphicus
Hessotiara conforme.
Hessotiara
conforme
espèce-type:
Diadema florescens, Agassiz, 1840.
Synonymes:
Hessotiara florescens, Agassiz, 1840
Hessotiara legayi, Cotteau, 1884
Hessotiara brightoni, Philip, 1963
Hessotiara nanituberculata, Kier, 1972
Ci-dessous : spécimens provenant de la
sous-zone à Chateliallonensis (biozone à Cymodoce).
La détermination de cet oursin n'est pas certaine encore aujourd'hui. Il appartient à la famille des Diadematidae ; sa première dénomination a d'ailleurs été Pseudodiadema conforme. Il s'agirait d'une forme très proche d'Hessotiara florescens que l'on découvre dans d'autres gisements du Kimmeridgien inférieur du département, notamment à la Pointe du Chay et à Ardillère.
Tout comme Hessotiara florescens, Hessotiara conforme semble être un échinide de petite taille : les individus connus, des collections Fauchereau, Nicolleau et Mulon, sont petits. Le plus grand n'excède pas 20 mm de diamètre. De nombreux spécimens ont été découverts sur l'île de Ré, dans les marnes de la sous-zone à Chatelaillonensis aux côté de Solanocrinites sp.
Critères de
détermination:
- test circulaire faiblement globuleux
- test de petite taille (20 mm maximum)
- faible hauteur du test (10 mm maximum)
- pôles applatis
- grande bouche à pourtour incisé
- anus de grande taille
- tubercules fins non crénelés
- tubercules interambulacraires diminuant vers l'apex
- tubercules ambulacraires fins et diminuant vers l'ambitus
- aires interambulacraires avec peu de tubercules
Hessotiara florescens.
Hessotiara
florescens
Espèce-type :
Diadema florescens, Agassiz, 1840
Synonymes :
Hessotiara florescens, Agassiz, 1840
Hessotiara legayi, Cotteau, 1884
Hessotiara brightoni, Philip, 1963
Hessotiara nanituberculata, Kier, 1972
Ci-dessous : spécimens provenant de la
sous-zone à Achilles (biozone à Cymodoce).
Critères de détermination
:
- espèce mesurant jusqu'à 20 mm de diamètre
- test hémisphérique, aplati sur sa face inférieure
- apex petit de type dicyclique
- ambulacre étroit et rectiligne
- tubercules fins crénelés sauf les plus adapicaux
- grande ouverture buccale avec échancrures
Nenoticidaris poucheti.
Nenoticidaris poucheti
Type : Cidaris parandieri, Agassiz, 1840.
Synonymes : Nenoticidaris moeschi, Loriol, 1869 ; Nenoticidaris smithii, Wright, 1857 ; Nenoticidaris pichauriensis, Lambert, 1925 ; Nenoticidaris zschokkei, Cotteau, 1875 ; Nenoticidaris desori, Cotteau, 1857; Nenoticidaris poucheti, Desor, 1858 ; Nenoticidaris spinulosa, Cotteau 1875 ; Nenoticidaris microstoma, Cotteau 1875 ; Nenoticidaris leberti, Vadet, 1989*
Critères de détermination :
- espèce de grande taille 70 mm de diamètre maximum
- aires ambulacraires faiblement sinueuses
- apex de grande taille
- tubercules interambulacraires petits, crénelés et perforés
- tubercules ambulacraires hétérogènes
- large ouverture buccale
Cette espèce n'est connue dans le Kimméridgien
Inférieur de Charente Maritime que par des fragments de tests. Il reste également difficile d'y attacher un type spécifique de radiole.