Qu'est-ce que le synchrotron ?
Retrouvez ci-dessus un album photos montrant les expérimentations menées sur l'ambre crétacé des Charentes.
Le Synchrotron, ou de son vrai nom le European Synchrotron Radiation Facility (ESRF), c’est ce grand bâtiment circulaire de 320 mètres de diamètre et 844 mètres de circonférence (voir photo ci-dessus) ! Une curiosité dans l’espace urbain grenoblois qui a été inauguré le 30 septembre 1994 à proximité de l'Institut Laue-Langevin (un autre haut lieu de la science moderne). C’est une structure hors normes : sa construction a nécessité la participation de 19 pays ! C’est un lieu dont il n’existe que quatre exemples dans le monde ! Il reçoit plus de 6000 scientifiques et chercheurs chaque année et fait de Grenoble le second pôle de recherche en France après Paris.
Oui, mais concrètement, ça sert à quoi un synchrotron
?
Le synchrotron est en fait un gigantesque appareil dont le but est d’explorer, de « rendre visible », l’infiniment petit et de « décrypter » la matière. La technique utilisée se nomme microradiographie en contraste de phase : dans cet immense anneau, des électrons sont propulsés à une vitesse avoisinant celle de la lumière en émettant des rayons X de très grande intensité dans une très large bande de fréquence. Ces faisceaux de rayons X sont alors focalisés sur les objets à étudier et permettent d’en révéler la structure interne.
Quels sont les domaines d'application d'une telle invention
?
Les nouvelles possibilités offertes par cet appareil sont vastes et s’avèrent très utiles en physique, en chimie, en biologie, en archéologie, en médecine… Et en paléontologie bien sûr !Les premières applications de ce fantastique outil en paléontologie datent des années 80, mais il s’agissait alors de tomographie « classique ».
La microtomographie en contraste de phase a commencé beaucoup plus récemment : c’est au début des années 2000 que cette technique a été utilisée pour la première fois sur des fossiles. (Il s’agissait de plusieurs dents de primates). Depuis le rayonnement synchrotron est devnu un outil incontournable en paléontologie. L’année dernière cet appareil a permis de révéler de nouveaux genres et de nouvelles espèces fossiles : le synchrotron a été utilisé sur de nombreux blocs d’ambre issus des sables compactes de l’Albien terminal d’Archingeay en Charente-Maritime. Pas moins de 2 kilogrammes d’ambre (récoltés par D.Néraudeau, Univ. Rennes 1), ont subi un bombardement intense de radiations ! En tout, ce sont 356 spécimens fossiles qui ont été révélés au sein de ces blocs opaques et parmi ceux-ci beaucoup n'avaient jamais été décrits !
Les
animaux suivants ont été reconnus : fourmis, araignées, débris de végétaux, gastéropodes, peau de reptiles et même plancton marin… Cette opération complexe a été menée par le paléontologue
Paul Tafforeau, paléontologue rattaché à l’ESRF.
Grâce à lui, des modèles en 3D ont pu être réalisés, permettant d’étudier avec minutie les organismes fossiles :
antennes, mandibules, pinces, poils, fines ornementations….. Tout est fidèlement reproduit dans les moindres
détails !
Les nouvelles possibilités offertes par cet appareil sont vastes et s’avèrent très utiles en physique, en chimie, en biologie, en archéologie, en médecine… Et en paléontologie bien sûr !Les premières applications de ce fantastique outil en paléontologie datent des années 80, mais il s’agissait alors de tomographie « classique ».
La microtomographie en contraste de phase a commencé beaucoup plus récemment : c’est au début des années 2000 que cette technique a été utilisée pour la première fois sur des fossiles. (Il s’agissait de plusieurs dents de primates). Depuis le rayonnement synchrotron est devnu un outil incontournable en paléontologie. L’année dernière cet appareil a permis de révéler de nouveaux genres et de nouvelles espèces fossiles : le synchrotron a été utilisé sur de nombreux blocs d’ambre issus des sables compactes de l’Albien terminal d’Archingeay en Charente-Maritime. Pas moins de 2 kilogrammes d’ambre (récoltés par D.Néraudeau, Univ. Rennes 1), ont subi un bombardement intense de radiations ! En tout, ce sont 356 spécimens fossiles qui ont été révélés au sein de ces blocs opaques et parmi ceux-ci beaucoup n'avaient jamais été décrits !
Les
animaux suivants ont été reconnus : fourmis, araignées, débris de végétaux, gastéropodes, peau de reptiles et même plancton marin… Cette opération complexe a été menée par le paléontologue
Paul Tafforeau, paléontologue rattaché à l’ESRF.
Grâce à lui, des modèles en 3D ont pu être réalisés, permettant d’étudier avec minutie les organismes fossiles :
antennes, mandibules, pinces, poils, fines ornementations….. Tout est fidèlement reproduit dans les moindres
détails !
Ci-après, un reportage vidéo montrant les résultats obtenus sur les blocs d'ambre d'Archingeay :
Ci-après, un reportage vidéo montrant les résultats obtenus sur les blocs d'ambre d'Archingeay :
Ci-après un reportage expliquant en détail le repérage et la modélisation des fossiles retrouvés dans les blocs d'ambre :
Un article web au sujet du Synchrotron grenoblois, disponible sur le site web du CNRS :
Trois articles de presse portant sur le synchrotron grenoblois et sur les découvertes réalisées dansl'ambre opaque des Charentes :