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Les collections de paléontologie du musée d'Angoulême (Charente 16)

Par Aurélien Morhain
Façade du musée d'Angoulême

Bref historique du musée d'Angoulême.

Nous vous proposons aujourd'hui, (samedi 20 décembre 2008), de découvrir le musée d'Angoulême qui abrite les collections d'art, des Sciences de la Terre et d'histoire du département de la Charente. Le musée d'Angoulême a vu le jour en 1838, grâce au donde 10 toiles peintes de François Ringuet, (peintre et collectionneur originaire de la ville). A la fin du XIXe siècle, les collections s'enrichissent  d'autres œuvres artistiques sous l'impulsion de l'état impérial. Et en 1869, ces collections sont offertes à voir au public par l'ouverture d'un premier musée, improvisé au rez-de-chaussée de l'hôtel de ville, construit par Paul Abadie Fils. Son inauguration a lieu le 15 aout 1869. Celui-ci reste ouvert jusqu'en 1920, date à laquelle on décide de transférer les collections vers l'ancien évêché, situé derrière la cathédrale. Les locaux, bien plus grands que ceux de l'hôtel de ville, permettent d'exposer les nouveaux objets acquis par don ou achetés par la commune. Les collections se composent alors majoritairement de peintures, de sculptures et d’artéfacts archéologiques.

 

Les collections du musée s’enrichissent une nouvelle fois de façon importante en 1934, grâce au leg de Jules Lhomme (1857-1934), médecin de La Rochefoucauld, qui avait amassé tout au long de sa vie des objets ayant appartenus à différentes tribus du monde entier : Afrique (Maghreb, Afrique Noire, Madagascar) ; Asie (Inde, Indonésie, Indochine, Chine et Japon) ; Océanie (Mélanésie, Polynésie) ; Amérique (Pérou, Mexique, Brésil, Canada, Alaska et Caraïbes). Cette immense collection ethnographique est officiellement incluse au musée le 17 janvier 1935

Vue sur une partie de la salle de paléontologie. Devant nous, les vitrines portant sur les terrains jurassiques. Photo A. Morhain

Toujours situé dans l’ancien évêché de la ville, le musée connait une nouvelle phase d’agrandissement et de modernisation à partir de 1979. Ceux-ci vont durer quatre ans : une aile du bâtiment, laissée vacante par l’ancienne école des beaux arts, est totalement réhabilité afin d’agrandir la surface d’exposition. Le musée restera ainsi configuré jusqu’au début des années 2000. En 2000, les pouvoirs locaux obtiennent de l'état une aide financière permettant de moderniser et d'actualiser le mode de présentation des collections et les locaux eux-mêmes. Les travaux entamés en 2005, se sont achevés en mars 2008. Le nouveau musée a depuis rouvert ses portes au public qui a afflué en masse : pas moins de 3000 visiteurs la première semaine ! Et après un an d'ouverture, plus de 40 000 visiteurs ont pu découvrir ou redécouvrir les collections du musée, réparties sur 1700 m² !

Vue sur une partie de la salle d'archéologie. Photographie A. Morhain

Cet engouement du public pour le musée n'est pas le fruit du hasard : les différentes collections sont désormais montrées au public dans de superbes salles voûtées, à travers de belles mises en scène.Les collections de paléontologie, présentées au rez-de-chaussée, sont tout particulièrement bien mises en valeur, tant par l'originalité des vitrines d'exposition que par l'éclairage indirect mis en place. Ajoutons que ces collections se sont considérablement enrichies ces dernières années grâce aux dons  et dépôts de chercheurs amateurs locaux, tels que T.Lenglet, (inventeur du gisement de Cherves-Richemont), ou JP. Erard par exemple.

 

La muséographie a été confiée à l’équipe de Jean-François Tournepiche, actuel conservateur en chef du musée. Membre de la commission scientifique des Musées de france, enseignant à l'Université de Poitiers, Jean-François Tournepiche a été relativement médiatisé ces dernières années, grâce à la découverte du tout nouveau gisement paléontologique d’Angeac dont il assure la coordination des fouilles aux côtés d’autres enseignants chercheurs tels que Didier Néraudeau (Géosciences, Univ. Rennes 1), Ronan Allain (MNHN Paris) ou encore Romain Vullo (Géosciences, Univ. Rennes 1).

Les collections de paléontologie.

La salle de paléontologie se divise en trois parties : au fond se trouvent les restes squelettiques d'animaux de l'Ere Tertiaire tandis qu'à l'entrée, se faisant face, nous trouvons d'un côté, deux vitrines dédiées aux niveaux jurassiques et de l'autre côté, deux autres vitrines consacrées aux niveaux crétacés.

 

Parmi les nombreux spécimens exposés, il convient de citer : les restes squelettiques de Goniopholis sp. ainsi que les dentures de poissons du gisement de Cherves, des ammonites, des échinides (Gymnocidaris Lestocki par exemple), des restes d'éléphants du Tertiaire ou encore un Arocaria fossile découvert sur le gisement de Cherves-Richemont.

Ammonites et coraux jurassiques. Photographie A. Morhain

Le musée d’Angoulême rappelle donc à quel point ce département recèle de véritables richesses paléontologiques. Le début des années 2000 a été particulièrement prolifique sur ce plan si l’on considère l’importance des gisements de Cherves-Richemont et plus récemment d’Angeac-Charente. Le musée d’Angoulême devrait d’ailleurs entamer de grands changements muséographiques ces prochaines années afin d’accueillir comme il se doit les restes fossiles d’importance issus de ces deux gisements de référence. Remercions ici les familles Audouin et Garandeau, respectivement responsables de l’exploitation de carrières sur les communes d’Angeac-Charente et de Cherves-Richemont, sans qui rien de tout cela n’aurait été possible

 

Ces magnifiques trésors paléontologiques sont à admirer gratuitement du mardi au dimanche, de 10 heures à 18 heures, 1 rue de Friedland à Angoulême.

Informations pratiques ci-dessous

Le musée d’Angoulême

1 Rue de Friedland, 16000 Angoulême

 

Site web : musee-angouleme.fr

 

Tarifs pour les individuels
De 2 € à 4,50 €
Tarif réduit pour les moins de 18 ans, les étudiants, les demandeurs d’emplois, les bénéficiaires du RSA.
Gratuit pour les publics spécifiques (situation de handicap, publics hospitaliers, publics sous main de justice, structures à vocation sociale)


Tarifs pour les groupes
De 2 € à 4,50 €
Pour votre confort, les groupes ne sont accueillis que sur rendez-vous.
Gratuité pour les scolaires.
rappelle donc à
.

Les albums-photos à la une !

Le Burdigalien inférieur de Gironde

 

Album 1

 

Album 2


Le MHN de La Rochelle

 

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Le gisement paléontologique d'Angeac

 

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Le MNHN de Paris

 

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